Cotations pour le ski alpinisme ou de randonnée

Cotation « Shahshahani » de Volodia Shahshahani.

Toponeige Volopress : Cotations Ski, Marche, Exposition

C’est la cotation la plus complète et la plus complexe en ski de montagne, puisqu’elle comporte trois échelles différentes pour évaluer la difficulté de ski, la difficulté de montée ainsi que l’exposition de la course.

La cotation complète d’une course consiste en la juxtaposition de ces trois cotations.

Cotation SKI (cotation de descente)

Cette cotation est copiée sur le système de cotation américain en escalade. C’est une échelle ouverte comportant cinq grands niveaux, les quatre premiers étant séparés en trois sous-niveaux, et le dernier n’étant pas limité.

Elle comprend quatre niveaux avec trois subdivisions (ex : 3.1 = inférieur ; 3.2 = médian ; 3.3 = supérieur) et un 5ème degré ouvert vers le haut (maximum en 2007 : 5.6).

  • Ski 1. Niveau initiation : il s’agit déjà de ski sur terrain alpin et non de ski nordique. Les pentes n’excèdent pas 30°, les passages ne sont pas trop étroits, le dénivelé est inférieur à 800 m, l’exposition n’est pas importante et en général le risque d’avalanche est faible.
  • Ski 2. Peu de difficultés techniques : pas de pentes raides (35° au maximum) mais le dénivelé comme l’exposition à la chute ou le danger objectif peuvent être importants.
  • Ski 3. Entrée dans le ski-alpinisme : passages techniques, pentes longues à 35°, passages très courts jusqu’à 40-45°. Forêts assez denses même avec pentes faibles, chemins forestiers raides.
  • Ski 4. Ski de couloir ou pente raide : 40 à 45° soutenu (plus de 200 m). Terrains de moyenne montagne très accidentés ou forêts très denses même avec pentes modérées.
  • Ski 5. Pentes très raides : à partir de 45° très long (plus de 300 m), sinon à partir de 50° sur 100 m.

Cotation MARCHE (cotation de montée)

Cette cotation reprend la cotation alpine :

  • R : « randonnée » ou « raquettes », recouvre les niveaux ski 1 à 2.3. Hors conditions exceptionnelles, pas besoin d’équipements particuliers (crampons, piolet,…)
  • F : alpinisme « facile » : dès ski 2.1 sur glacier sinon de 2.3 à 3.2 (quelquefois 3.3)
  • PD : alpinisme « peu difficile » : ski de 3.3 à 4.2 (quelquefois 4.3)
  • AD : alpinisme « assez difficile » : ski de 4.3 à 5.2
  • D : alpinisme « difficile » : ski à partir de 5.3

À noter que les cotations extrêmes (TD, ED et ABO) ne sont pour ainsi dire jamais utilisées car elles représentent des passages non skiables en général.

Cotation EXPOSITION

Cette échelle à quatre niveaux, indépendante de la difficulté de la course, représente le risque couru par le skieur en cas de chute :

  • E1 : Risque faible : en cas de chute, le skieur ne risque pas de percuter un obstacle.
  • E2 : Risque moyen : quelques obstacles comme des rochers ou des petites barres rocheuses blessent le skieur.
  • E3 : Risque important : de nombreux obstacles blessent très gravement le skieur, mort probable.
  • E4 : Risque très important : mort certaine.